Pratiques collaboratives, un magazine pour échanger et mutualiser nos contenus et initiatives

, par  Michel Briand , popularité : 16%

Revue-reseau-tic devient Pratiques collaboratives

Avec la transformation de la société par le numérique, l’augmentation du pouvoir d’agir, la capacité à coopérer et à élargir les biens communs devient un enjeu de société. Pour relier et diffuser initiatives, réflexions et contenus autour des pratiques collaboratives, revue-réseau-tic créé au croisement de l’association Créatif et des rencontres d’Autrans devient Pratiques-Collaboratives un magazine ouvert à vos contributions et sous une licence par défaut CC by a pour faciliter la réutilisation des contenus.

En 20 ans, 80 % de la population en France s’est équipée d’ordinateurs, de téléphones portables, de tablettes, connectés à internet. Nombre de nos activités s’en trouvent transformées qu’il s’agisse de choisir un programme de télévision, de partager la musique, de rechercher l’information, d’organiser un voyage ou de travailler ! Nous voici dans une transformation de la société qui n’en est qu’à ses débuts et d’une ampleur comparable à celle de l’usage de l’écriture il y a 3000 ans ou plus récemment celle de l’imprimerie, de la diffusion des idées et des connaissances comme l’explique Michel Serres.

Le numérique nous confronte pour la première fois de notre histoire à l’abondance : un texte, une photo, un morceau de musique peuvent être copiés avec un coût très faible sans que cela prive celui qui en permet la copie. Une personne peut produire et mettre en ligne une vidéo qui sera vue par des milliers de personnes. Les réseaux sociaux permettent à des centaines de personnes de s’associer autour d’idées, de créer des réseaux d’échange

Pour gérer cette abondance, les acteurs du logiciel libre ou de wikipedia, ont inventé de nouvelles façons de faire basées sur la contribution d’un grand nombre de personnes et le partage. Très loin de notre culture « cartésienne » de gestion de projets qui hiérarchise et découpe nous voici dans un bazar qui s’auto régule (cf la cathédrale et le bazar). Linux, Firefox, nombre de composants au cœur d’internet puis wikipedia illustrent cette réalité d’une co-production qui agrège les apports de milliers de contributeurs.

Petit à petit, cette compréhension d’une nouvelle forme d’organisation qui s’appuie sur la contribution d’un grand nombre d’acteurs émerge. Au quotidien, nous la pratiquons en vendant ou achetant ou sur les petites annonces en ligne, en échangeant de la musique avec des amis, en diffusant une information utile à d’ autres sur un réseau de messagerie, en annotant notre satisfaction sur un achat ou service, ou en participant à un groupe sur un réseau social.

Bernard Stiegler parle d’«  une économie contributive [qui] repose sur le développement des savoirs des individus, et [où] le partage de ces savoirs est facilité par une propriété collective qui n’empêche pas sa circulation. »

Comme l’explique Valérie Peugeot « on observe un foisonnement d’individus et de collectifs qui cherchent, inventent, construisent pour répondre aux besoins que ni la puissance publique, ni les acteurs traditionnels du marché ne semblent en capacité de satisfaire. »

C’est aussi une nouvelle forme de gouvernance contributive qui émerge, et qui sera le thème du prochain Forum des usages coopératifs ""Territoires et dynamiques contributives, la coopération en action" .

Les pratiques collaboratives, un changement de culture

Beaucoup de nos fonctionnements datent de ce temps d’avant le numérique où l’organisation sociale est hiérarchisée et cloisonnée.

L’école nous a appris à "cacher notre copie", les notes et des classements ; le monde bruisse de compétitions. Et nous voici dans un monde où apprendre à copier [1], savoir faire ensemble, être en attention aux initiatives des autres, se relier, échanger sont essentiels.

Et autour de nous sur wikipedia, les cartes ouvertes, les logiciels libres, l’open data, les ressources educatives libres, les initiatives comme villes en biens communs, savoirs communs, framablog .. c’est tout un réseau qui se développe autour de ces pratiques et de ces valeurs.

C ’est pour favoriser le développement des pratiques collaboratives que nous proposons ce magazine ouvert en écriture. L’apprentissage de la coopération et du partage est un long chemin mais combien plus agréable et convivial que celle de la compétition cynique et suicidaire comme l’explique Laurent Marsault dans la formation Animacoop.

Pratiques-Collaboratives est initié par un réseau d’acteurs impliqués dans la formation aux pratiques collaboratives autour des projets COOP-Tic, Kaleidos-coop, anim-fr.

Un comité de rédaction composé d’acteur-ice-s des réseaux partenaires, assure la validation des articles proposés et anime le réseau (collecte d’articles, accueil de nouveaux magazines).

Il est ouvert à vos contributions selon la charte (en cours d’élaboration) et avec une licence qui en permette la réutilisation.

Il associe les articles provenant d’une vingtaine de magazines dont les contenus touchent aux pratiques collaboratives, à la coopération et au partage et sont sous une licence qui en permet la réutilisation (CC by sa ou autre).

Tous les quinze jours une lettre d’information propose une revue de la vingtaine d’articles publiés autour des pratiques collaboratives, articles spécifiques au magazine et articles provenant d’un réseau de sites acteurs du sujet.

Alors merci de vos contributions qu’elles soient individuelles ou par la syndication de votre blog pour que ce mouvement des pratiques collaboratives, de la coopération et du partage s’amplifie et diffuse dans la société.


Cette Re-vue, prolonge en le recentrant autour des pratiques collaboratives, du partage et de la coopération, Revue-Réseau-TIC.

Revue-Réseau-TIC est un magazine créé en 2009 et porté par Créatif et des acteurs des rencontres d’Autrans qui mettait en réseau des associations, agences, magazines impliqués dans une appropriation sociale de l’internet et du multimédia qui ne laisse personne de côté et élargit l’accès et la co-production de cultures et connaissances.]]

Aux rencontres d’Autrans 2009, est née l’idée d’une Re-vue magazine bi-mensuel qui relie les publications des uns et des autres en permettant leur réutilisation.

Ainsi l’animateur d’un réseau pourra proposer un article, reflet d’une initiative, témoignage, contribution à la réflexion, à la condition qu’il soit réutilisable (sous une licence creative commons ou autre qui permet le partage et la réutilisation).
L’article sera publié dans dans la revue bi-mensuelle et proposé aux autres magazines du réseau et aux abonnés.

[1au sens réutiliser ce qui peut l’être et non plagier