BiblioRemix de la bibliothèque de loisirs à l’IMT Atlantique, site de Brest

, par  Michel Briand , popularité : 7%

Dans le but d’élargir les publics, les horaires et les services associés à la bibliothèque de loisir, un biblio remix animé par Nicolas Vigneron a été réalisé le 22 février 2018.

En voici le compte rendu publié initialement sur le site de Biblioremix.

L’après-midi du 22 février 2018, durant le BiblioRemix à la bibliothèque de loisirs de l’IMT de Brest, trois équipes ont réfléchi à de nouvelles façons d’utiliser ce lieu.

Voici un résumé de leurs idées de projet.

Passelire

Une nouvelle communauté de lecture et de lecteurs.

Deux aspects : une application pour le virtuel et des rencontres physiques. Toutes les personnes présentes à l’école peuvent ouvrir un compte : les étudiants, le personnel, etc. Le but est de créer un réseau pour échanger, voter, critiquer autour des livres. Il y aura une entrée par les livres ou bien par les lecteurs. Pourquoi pas aussi permettre des suggestions d’acquisitions.

À l’avenir, le système pourrait être ouvert à d’autres écoles.

Passerelle pour dépasser les frontières.

Aussi un outil de communication des animations.

L’objectif est de se rencontrer, de permettre un aller-retour entre le virtuel et le réel. Cela nécessite un rôle d’animateur.

Il y a la possibilité de s’insérer dans la plateforme existante de l’école, avec un groupe « Lecteurs ».

Questions/remarques :

  • idée appréciée, le côté social est dans l’air
  • problème de données personnelles privées, la CNIL peut s’y opposer ; important de se poser la question en amont
  • le système est ouvert mais restreint au cercle de l’école
  • ce n’est plus OVS mais OVL « on va lire » !

Livres en stock

En partant du constat que l’idée de communauté est un peu vague, il faut réfléchir aussi à comment se structurer. Nous avons réfléchi sur une proposition de cadre en trois volets :

– l’incitation à la lecture

– l’aspect collaboratif

– la matérialisation par un échange de livres hors circuit

La première idée est de favoriser la lecture mais en évitant la dictature des nouveautés et de l’actualité. On choisit donc aléatoirement un livre (ou une sélection de livres) que l’on envoie à une liste d’abonné-e-s. Le but est de permettre de découvrir et de valoriser des trésors « cachés ».

Écrire des critiques est déjà possible mais il faut une incitation, par exemple avec un café offert pour chaque critique postée sur le site, voire même un wall of fame pour les plus grands critiques. Cela nécessite une organisation et une validation des critiques, ainsi que de donner les jetons pour le café. Cela pourrait prendre la forme d’un blog. On estime un temps de travail d’environ 30 minutes par semaine.

Enfin, un troc livre temporaire, on « donne » un livre mais avec la possibilité de le récupérer au bout d’un certain temps, une ou deux années. Ce troc livres dispose d’un catalogue en ligne (mise à jour quotidienne et envoi de notifications) ainsi que d’une liste des envies. Cela peut inciter d’autres participants et créer des échanges directs en pair-à-pair.

L’idée directrice est de permettre l’échange.

Questions/remarques  :

  • procédure pour le prêt temporaire, comment est stocké/organisé l’information.
  • idée de partager des livres d’actualité, éviter de tous acheter le même livre en même temps.
  • problèmes légaux de la part des éditeurs, demander à un juriste ?
  • à quel point aléatoire ? pondéré ? envoyer le même titre à tout le monde ou un différent pour chacun ? suggestion de commencer par un chapeau/urne avant d’avoir un programme. Suggestion de nom « dans nos tiroirs ».

OpenBar

La question centrale est celle des horaires. Après un "crazy 8" différentes idées ont émergé.

L’action zéro est d’ouvrir plus longtemps, mais quand ? il y a des idées mais que souhaitent vraiment les usagers ? Une enquête serait lancée pour trouver le moment qui convient au plus grand nombre.

Pour la suite de l’idée, on part sur l’hypothèse que ce serait plutôt le midi.

Ouverture donc le midi, avec une pause snack / sandwich en autogestion où les usagers sont autonomes. Un premier essai servirait de test pour voir comment cela se déroule. Il est possible de mettre à l’échelle selon le succès, plus de temps, plus de matériel (distributeurs de boissons, de nourritures, mise à disposition d’un four micro-onde).

À terme, le but est d’avoir une part d’autogestion pour suppléer Isabelle. Cela permettrait à la bibliothèque d’être ouverte plus longtemps.

Le nom : OpenBar pour l’idée d’ouverture et le lien avec le snack.

Autres possibilités et remarques mais sans doute pour le plus long terme :

  • il y a la question de l’accueil, du conseil et de la permanence, ce sont trois choses différentes. La permanence pourrait être en commun avec des associations étudiantes, pour imaginer une nouvelle gestion et organisation de l’espace.
  • il y a question sur l’auto-gestion, les usagers en profitent mais sont aussi acteurs bénévoles, cela peut créer un déséquilibre par rapport aux volontaires rémunérés dans la bibliothèque scientifique. Peut-être des personnes des autres services sont-elles prêtes aussi à aider sur leur temps de travail, il faut voir s’ il y a des volontaires et obtenir l’accord des services et de la hiérarchie.
    -* la composante interculturelle et multilingue passe par l’implication des étudiants pour mettre en valeur directement leur langue et leur culture, que ce soit pour des animations ou l’organisation du fonds.

Questions/remarques  :

  • avocat du diable : nourriture et livres font-ils bon ménage ? En réponse : cette interdiction est-elle vraiment justifiée ? la cohabitation est possible si on délimite bien les espaces et les usages.
    _* laisser des livres sans surveillance peut sembler dévalorisant, qu’en est-il du risque de vol ? Cela a déjà été essayé ailleurs et cela marche plutôt bien. C’est la rareté qui tend à amener le vol, l’ouverture et la disponibilité diminue cette rareté.

Conclusion

Ces idées sont des suggestions de directions qui devront être précisées et ré-appropriées avant une éventuelle mise en place.

Les présentations des trois projets se sont terminées par un long débat ; l’idée globale est de tester pour voir, de soumettre les projets à l’épreuve de la réalité et de s’adapter en conséquence.