Rêves de futurs possibles ... de coopérations et biens publics

, par  Michel Briand , popularité : 8%

Les résultats du vote de dimanche sont un événement.

Et je me prends à espérer une envie de coopérer et une extension de ce que nous mettons en commun qui remette à leur place les domaines marchands.

Les réseaux de l’accés public accompagné, de l’écrit public, du logiciel libre, du débat public, de l’aménagement équitable des territoires et quartiers donneront-il un sens à d’autres sociétés de l’information que celle des brevets, de l’information sous clé d’accès et de la privatisation des richesses publiques.

Voici en ce lundi de lendemain d’élections une contribution personnelle à l’envie de coopérer et d’étendre les biens communs.

Michel Briand

Bonjour à chacun-e,

Depuis des mois un climat de régression a particulièrement touché les acteurs associatifs.

Baisse des conventions, fin des emplois jeunes, mais aussi absence de perspectives, incompréhension de tout ce que peux représenter comme lien, comme richesse collective l’implication de milliers de femmes et d’hommes dans le tiers secteur de l’économie sociale et solidaire.

Les élections de dimanche sont aussi un coup de vent qui balaie les prétentions des modèles marchands à s’emparer de toute l’économie des échanges et savoirs.

Durant ces deux années, beaucoup d’entre nous se sont repliés, nos réseaux de l’internet créatif ont d’abord vécu localement, subissant les projets de loi sur les brevets ou restrictifs des libertés.

Les 600 personnes présentes aux Rewics de Charleroi, les centaines d’initiatives autour du logiciel libre, les milliers d’écrit public, les milliers de médiateurs de l’accès publics sont bien vivants.

Les centaines de projets rencontrés ici et là montrent une émergence de l’envie de de nouveaux biens publics : botanique, éducation, culture scientifique, SIG ...

Et plus important c’est le travail en réseau s’appuyant sur les outils d’écrit public et coopératif (spip, wiki, blogs ) qui émerge dans nombre de réseaux éducatifs, sociaux ou de territoires locaux.

Les pratiques majoritaires de l’échange de pair à pair par des millions de personnes légitiment aujourd’hui une redéfinition des droits de licence, nombre d’acteurs de la formation à distance des centres de resources se posent la question des connaissances mises sous clé ou en accès ouvert.

Alors peut-être ressentez vous aussi cette envie de coopérer ?

Er pourquoi pas commencer par donner à voir les uns aux autres nos initiatives, projets ?

Ne nous faisons pas d’illusion, il y a aussi une grande distance, un long chemin entre la culture de la gauche qui accède à la commande des régions et celle de la coopération et de l’extension des biens communs.

Le changement politique rend possible l’accès aux financements de projets mais le changement social nécessite d’autres mutualisations, d’autres manières de travailler ensemble, d’autres futurs partagés.

A nous de montrer des changements possibles dans le temps long de l’apprentissage humain, dans la diversité de nos histoires et de nos cultures.

Nos réseaux aujourd’hui sont sufisamment riches de multiples interactions pour que l’écrit public ici ou là rebondisse et se croise de nos expériences et de nos envies.

Michel Briand