Coopérations
Créatif : des articles et témoignages sur la prise en compte des personnes éloignées de l’internet
Après avoir présenté le site de l’association Créatif la semaine dernière voici déjà une série d’aricles publiés par Phillipe Cazeneuve sur l’appropriation sociale des technologies de l’information et la prise en compte des personnes éloignées.
Témoignages
La première fois : inquiétudes et craintes des publics éloignés
J’avais peur de casser l’ordinateur ...
Quelques personnes expriment ici ce qu’elles ont ressenti, lorsqu’elles sont venues pour la première fois dans un lieu d’accès public pour apprendre à utiliser un ordinateur
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J’ai aimé avoir accès à des choses ...
Les participants d’un atelier informatique organisé par ATD Quart Monde à Méry-sur-Oise témoignent :
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Le multimédia au service des personnes en multi-difficultés
Nathalie Lareur, Animatrice - Agheb Centre d’Accueil Le Phare - Brest (29)
Au Centre d’accueil, l’équipe reçoit, écoute, oriente des personnes en situation de grande précarité. Les services du quotidien sont proposés aux usagers : repas chauds, machine à laver, douche .... Au phare, des activités ont été créées pour permettre aux usagers de se reconstruire.
Repères
Repères sur la pauvreté
A chacun ses pauvres
– En 2001, la France comptait 3,5 millions de personnes pauvres (6 à 7 % des ménages), selon le mode de calcul du seuil de pauvreté adopté par l’INSEE.
– Mais si l’on applique le seuil de pauvreté tel qu’il se mesure dans les autres pays européens (60 % du revenu médian), ce sont 7,1 millions de personnes pauvres qu’il faut compter, soit le double !
– Pour le CREDOC, qui tient compte de la pauvreté des conditions de vie (et pas seulement des revenus), ce sont 11,5 % des ménages qu’il faut considérer comme pauvres en 2003.
Un « fossé numérique » impossible à combler ?
Huit angles de vue :
– L’âge
– Le genre
– Les revenus
– Le niveau de formation
– Les professions
– La composition familiale
– Les caractéristiques régionales
– Nord Sud
Moderniser sans exclure, les mots pour le dire
Philippe CAZENEUVE
Réduire la fracture ...
Mythe fondateur de la politique en faveur du développement de lieux d’accès public au multimédia et à Internet, le concept de « fracture numérique » introduit une vision déformée des problèmes sociaux auxquels nous devons faire face.
Ce concept de « fracture numérique », tout comme celui de « fracture sociale », présuppose une Société constituée d’un seul tenant, d’un corps social unique.
Cette vision monolithique de la société ignore l’existence de forces antagonistes, celles qui font que les hommes tiennent debout par un jeu de tensions musculaires opposées.
Elle masque aussi le rôle de corps intermédiaires : les articulations, qui permettent d’éviter de rester bloqué dans des attitudes figées.
... ou enjamber le fossé ?
Typologie des publics menacés d’exclusion numérique
Source : Fractures numériques, inégalités sociales et processus d’appropriation des innovations
Repères sur l’illettrisme
L’illettrisme en augmentation depuis 1995
– 10 à 14 % de personnes en situation d’illettrisme en France parmi les 18 à 65 ans (7 à 10 % parmi les personnes ayant appris à lire en français).
– Les hommes sont plus souvent en difficulté que les femmes.
– Les personnes âgées plus touchées que les plus jeunes : 13-20 % pour les 50-65 ans contre 3-8 % pour les moins de 30 ans.
Sources :, Enquête sur l’information et la vie quotidienne, Nov. 2002. Cité par ANLCI L’illettrisme renforce l’exclusion sociale
Plus de 30 % d’illettrés dans la population des bénéficiaires du RMI, plus de 20 % dans la population carcérale, plus de 25 % chez les jeunes de la PJJ. Si l’illettrisme ne conduit pas nécessairement à l’exclusion, il en interdit souvent les portes de sortie.