Les collectivités valorisent leurs territoires sur des encyclopédies collaboratives en ligne apres wiki-manche, un projet en Picardie et un autre en Réunion bientôt

, par  Michel Briand , popularité : 9%

Plusieurs projets d’encyclopédies territoriales participatives, sur le modèle de Wikipédia, entraînent les collectivités vers le web 2.0.

Extrait de l’article de Luc Derrainao publié le 6 juin dans Localtis

Web 2.0 est une (r)évolution de l’internet qui veut remettre l’utilisateur au centre de la toile et simplifier ses relations avec les autres internautes pour faire émerger de nouveaux services communautaires. Jusqu’à présent, les collectivités semblaient plutôt absentes de ce mouvement. Une quinzaine de jours après son lancement, Wikimanche affiche déjà 80.000 pages vues, 5.600 visites par 4.300 internautes différents, cinq minutes passées sur le site et 15 pages vues en moyenne par visiteur. Avec 300 articles créés durant les trois premiers jours après l’ouverture au public, soit un nouvel article toutes les quinze minutes, l’intérêt des internautes pour l’encyclopédie "démocratique et collaborative" en ligne du département de la Manche est bien réel. Sur le modèle international du précurseur Wikipédia, cet engouement dépasse même les frontières du département et de la région puisque 42% des visiteurs de Wikimanche sont issus de tous les coins de France métropolitaine (contre 45% de Manchois ou Bas-Normands). Au-delà, 3% accèdent au site depuis l’étranger.


Brest, ville pionnière de l’écrit collaboratif

A Brest, une encyclopédie du même genre est alimentée grâce à la participation des internautes, essentiellement brestois, depuis mars 2006. Ce "carnet du pays de Brest" se veut "une oeuvre d’écriture collective en ligne sur le patrimoine culturel, la mémoire, les histoires de vie des habitants"

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Une ville, un département et une région sont déjà bien engagés dans la production sur leurs territoires de contenus numériques sur un mode collaboratif. Une dynamique qui risque d’inspirer d’autres collectivités. D’ailleurs, sur Wikipédia, de nombreuses pages présentent les lieux, les collectivités locales, les sites touristiques, sans que l’internaute ne sache toujours si l’information émane d’un habitant, d’une structure privée ou d’un organisme public. Les responsables des projets territoriaux de Brest et de Picardie envisagent de se regrouper, peut-être au sein d’une association, pour traiter ensemble de leurs problèmes communs. Cette question devrait être abordée lors des rencontres autour des usages d’internet et du Web 2.0, à Rennes, du 4 au 6 juillet prochains.