Résorption des zones blanches du haut débit sur le territoire de Brest métropole océane : la collectivité s’engage.

, par  Michel Briand , popularité : 8%

Sur l’agglomération 500 foyers n’ont pas accès à un internet fluide qui permet une consultation aisée du web et un accès aux services. Dans son plan de mandat Brest Métropole Océane s’est donné comme objectif la résorption de ces "zones blanches" à côté du très haut débit en habitat dense, de l’internet pour tous dans l’habitat social et de l’aménagement des zones d’activité.

Nous avons fait le choix d’une technologie de montée en débit par de la fibre optique jusqu’aux noeuds de raccordement.

Le travail en synergie avec le plan du Conseil Général pour les zones blanches permet, après avoir attendu un an, d’accélérer aujourd’hui la réalisation. Brest métropole océane modifie son budget pour mettre en place les fibres optiques dès 2010 pour une ouverture du service début 2011.

Le texte du communiqué de presse

Le Conseil Général du Finistère a signé en février 2010 un partenariat Public/Privé de 6

ans avec le groupement AXIONE-ETDE pour le déploiement et l’exploitation d’une

infrastructure de télécommunications permettant à chaque Finistérien de disposer d’un

accès internet à 2 Mb/s. Le calendrier prévoit un déploiement en 12 mois.

Brest métropole océane a, pour sa part, inscrit dans son plan de mandat, à côté de

projets Très Haut Débit, l’extension de son réseau métropolitain de fibre optique

vers les zones blanches du haut débit.

Ces deux projets convergent puisque la solution retenue (appelée NRA ZO) [1] qui s’appuie sur

une fibre optique jusqu’au sous-répartiteur (armoire téléphonique de rue), ce qui permet,

en substituant une partie de la ligne téléphonique en cuivre par de la fibre optique, de

rendre éligible à l’ADSL des lignes qui ne l’étaient pas du fait de leur trop grand

éloignement par rapport au central téléphonique. Cette solution offre également

l’avantage d’améliorer le débit offert à tous les abonnés dépendant du sous-répartiteur

concerné.

Les 6 NRA ZO concernent les communes de Guipavas (1 NRA ZO), Plougastel-Daoulas (4

NRA ZO) et Plouzané (1 NRA ZO).

Cette mise en oeuvre est rendue possible grâce à la politique d’aménagement numérique

engagée par Brest métropole océane depuis 10 ans qui a consisté à déployer un réseau

métropolitain de fibre optique sur son territoire. Ces trois dernières années ont permis

l’extension du réseau de fibre optique jusqu’aux centraux téléphoniques de toutes les

communes du territoire.


Cette réalisation est un maillon de plus du réseau de fibre optique qui maille aujourd’hui le territoire de l’agglomération et permet

 la mise en réseau de nombreux services de la collectivité ;

 un raccordement de la plupart des établissements d’enseignement supérieur et de recherche qui vont prochainement être reliés au réseau Renater via un prolongement Rennes Brest Quimper Lorient Vannes Rennes [[ce réseau loué dans le cadre du contrat entre l’état et la région permettra aux établissements bretons de bénéficier du très haut débit jusque là réservé au noeud de raccordement de Rennes] ;

 un raccordement des centraux téléphoniques de Brest puis de l’ensemble des communes qui a permis l’arrivée d’offres de dégroupage ;

 le raccordement des zones d’activité avec un fibrage complet du technopole (printemps 2010) jusqu’au pied de chaque bâtiment et prochainement du port de commerce

 un raccordement du CHU et de nombre d’entreprises via la location de fibres.

Il va se poursuivre en 2011 par la pose de fibre sur les 15 km du tramway en desservant chaque carrefour, premier jalon d’un très haut débit pour les quartiers denses de l’agglomération.

Cette réalisation est une réponse pour plus de 90% des foyers situés en zone blanche et elle va améliorer fortement la qualité de services de milliers de familles reliés à ces "Noeuds de Raccordement".

Malheureusement l’état via l’ARCEP n’autorise la montée en débit que lorsqu’il y a plus de 40 foyers sans accès ADSL (condition de l’offre NRA ZO de France Telecom) et nous attendons avec impatience l’autorisation de l’ARCEP de pouvoir aussi mettre en place cette montée en débit là où des milliers de foyers bénéficient d’un service de qualité médiocre.

En effet mettre de la fibre optique est un investissement très lourd en zone non dense (1 000 € par abonné soit 40 Millions d’euros pour 40 000 foyers concernés). Aussi l’agglomération souhaite articuler fibre optique en zone dense et montée en débit pour permettre un accès au très haut débit qui ne laisse pas certains quartiers de côté.

Du côté de l’initiative privée

 une offre à 100 Mb est aujourd’hui disponible sur une part importante du réseau câblé exploité par NC numéricâble.

 France Telecom a annoncé une offre qui sera déployée fin 2010 début 2011 (que l’agglomération ne souhaite pas voir limitée à un petit nombre de quartiers).

La collectivité intervient aussi pour permettre un accès à l’internet fluide à 1 € par mois dans les quartiers d’habitat social. Une mise en oeuvre avec une évaluation du service par les locataires est en cours sur le quartier de Kerourien depuis décembre 2009. L’agglomération accompagne fortement ce projet pour favoriser l’accès des personnes qui n’ont pas aujourd’hui d’accès ni d’usage d’ internet.

Et souvent ce sont les personnes déjà isolées, enprécarité qui ont besoin de cet accompagnement .