Les vendredis contributifs du groupe "e-inclusion" du Conseil National du Numérique

, par  Michel Briand , popularité : 17%

Après le premier vendredi contributif (.pdf) qui s’est tenu le 19 avril, deux prochains ateliers sont proposés les 17 mai et 21 juin.

Il est également possible d’envoyer des contributions pour les personnes qui ne peuvent y participer.

Un point sur la problématique retenue et le travail en cours...

Le Conseil National du Numérique a été saisi par la Ministre Fleure Pellerin du sujet de l’e-inclusion (à côté de la neutralité du net et de la fiscalité du numérique).

Pour proposer un avis sur le sujet, le groupe de travail constitué parmi les 30 membres du conseil et animé par Valérie Peugeot a entrepris une démarche d’auditions contributives auxquelles quelques dizaines de personnes travaillant sur le sujet (acteurs de dispositifs, d’associations, de collectivités, chercheurs impliqués.. ) apportent leur contribution.

La démarche mise en place n’est pas une audition de personnes qui viennent exprimer un point de vue mais un débat où nous essayons de construire de manière collective des compréhensions, d’expliciter des divergences et d’ébaucher des propositions.


Conseil National du Numérique, Groupe e-Inclusion

Objectifs poursuivis, note de travail

23 avril 2013

Le groupe de travail propose de définir l’« e-inclusion » comme

« l’inclusion dans une société et une économie où le numérique joue un rôle essentiel ».

Il s’agit d’une inclusion sociale au sens large, y compris professionnelle, économique et citoyenne. SI l’e-inclusion ne se rajoute pas à l’inclusion sociale ou économique, si elle n’en change pas la signification, en revanche elle en change les conditions et les moyens. Nous considérons donc l’inclusion comme qualifiant le fait d’être un citoyen actif et autonome de la société dans laquelle il vit, où le numérique joue un rôle essentiel.

Cette vision se déclinerait alors en cinq branches :

  • Les compétences :

Quels sont les acquis nécessaires pour ce qui est des outils, des usages ? Quels sont les concepts fondamentaux nécessaires pour rester maître des nouvelles technologies ? Comment faciliter l’acquisition de telles compétences par tous, et notamment par les populations les plus fragiles ?

  • Le travail :

Le numérique change-t-il les conditions d’accès à l’emploi ? Quand crée-t-il de nouvelles précarités ou au contraire, de nouvelles opportunités ? Le numérique améliore-t-il les conditions de travail, le bien-être au travail ou au contraire les dégrade-t-il ?

  • L’accès aux droits et aux services essentiels :

Le numérique améliore-t-il ou dégrade-t-il les conditions d’accès aux droits et aux services essentiels (administration, santé, social, banque, télécoms, logement...) notamment pour ceux qui en ont le plus besoin ?

  • La dignité et le bien-être :

Dans quelles conditions le numérique développe-t-il ou défait-il le lien social, l’estime de soi, la maîtrise de sa vie et de son temps, la qualité de la vie ?

  • La participation à la société :

Le numérique permet-il à tous les citoyens d’agir au sein de leur société, d’inventer leur propre futur, de s’exprimer publiquement, d’être actifs au sein de réseaux, de coproduire les réponses à des besoins collectifs, de participer aux débats démocratiques... ?

En facteur commun à ces 5 branches, on retrouve la nécessité d’une « alphabétisation numérique » qui garantisse que chacun puisse s’approprier les outils et les usages du numérique, mais également maitriser les concepts essentiels qui sous-tendent ces outils ou ces usages, comme l’information ou les algorithmes. Chacun doit disposer des clés essentielles pour comprendre le

monde présent, les nouveaux modes de pensée, les nouvelles manières d’être.

Ce sont ces clés qui permettent à chacun de se réaliser, dans sa vie privée ou professionnelle, comme utilisateur actif, voire créateur de nouveaux systèmes ou objets numériques, sans devenir l’esclave des nouvelles technologies. Ayant ainsi défini le cadre et les principes, nous aborderons la recherche d’actions en faveur de l’e-inclusion au travers de quatre objectifs possibles :

 Prévenir l’exclusion :

Comment le numérique peut-il, soit renforcer la position, soit redonner des perspectives à ceux qui se sentent menacés ou dépassés ?

Comment agir de manière préventive sur les populations les plus à risque ?

  • Sortir de l’exclusion :

Comment le numérique peut-il aider ceux qui sont aujourd’hui en situation très difficile à en sortir ?

  • Saisir les opportunités :

Comment le numérique peut-il développer les capacités à agir, à se projeter, à se développer ?

Comment peut-il être source d’accomplissement, de réussite, d’innovation, de succès ?

  • Etre citoyen :

Comment le numérique peut-il renforcer la capacité de chacun à contribuer au débat public, aux décisions et aux actions collectives ?


Le groupe de travail a mis aussi en ligne un document de travail sur

 

Des fractures numériques à l’inclusion numérique :

Esquisse d’historique et de cartographie du sujet

(9 pages, .pdf)

 et le compte rendu des deux groupes de travail du 1er vendredi contributif du 19 avril 2013, (14 pages, .pdf)


Vous trouverez également sur le site du Conseil National du Numérique le questionnaire proposé et les contributions reçues pour le premier vendredi contributif (en pdf)

 ["Question numériques", réponses de l’équipe M@rsouin de Pascal Plantard (univ Rennes 2)

 Réponses de la Fédération des Centres Sociaux

 Réponses de Dana Diminescu, professeur à Telecom Paris Tech, coordinatrice du projet e-diaspora

- Réponse de la ville de Brest (Elisabeth le Faucheur), service internet et expression de la ville de Brest

 Coup de projecteur sur 2 initiatives innovantes accompagnées par la Mairie de Brest : Intergener@tion,Médiation multimédia, isolement socail et précatité : Repères dans la cité,

 Réponses aux questions préparatoires par l’ANSA

 Internet pour tous aux Larris (Fontenay sous bois) enquête menée par l’ANSA +

 [Réponses aux questions préparatoires par ATD quart monde http://www.cnnumerique.fr/wp-content/uploads/2013/04/CNN-re%CC%81ponses-ATDQM2.pdf]

 

Réflexions autour du bilan du projet ATD Quart Monde : « accroitre la démocratie participative des personnes en situation précaire grâce aux

technologies de l’information et de la communication » en Nord Pas de Calais.