Accés des publics les plus éloignés : le projet présenté par la ville et le laboratoire des usages Marsouin retenu

, par  Michel Briand , popularité : 4%

En juillet 2004, la ville de Brest et Marsouin ont proposé de faire un point sur l’accés des publics les plus éloignés.

Cette proposition qui associe d’autres partenaires su laboratoire des usages Marsouin (Rennes II) et un laboratoire d’Issy de France Télécom vient d’être retenue pour un démarrage au second trimestre 2004.

Voici les grandes lignes du projet qui sera présenté fin janvier aux acteurs du groupe citoyenneté et nouvelles technologies de Brest et du pays de Brest.

Un second projet présenté aussi avec Marsouin autour de l’écrit public a été retenu Voir l’article avec pour partenaires l’association infini, place publique et la ville de Vandouevre]

PSAUME :

Populations Socialement défavorisées : Analyse des Usages et des Moyens de les Étendre.

Porteur du projet : Laboratoire Marsouin d’observation des usages des TIC à l’ENST Bretagne

Partenaires :

 France Telecom R&D

 Ville de Brest

Description du Projet :

Paradoxalement, le succès d’Internet, la multiplication des services accroissent l’écart entre ses utilisateurs et les publics qui en sont éloignés par la géographie, la culture ou d’autres formes d’isolement.

Le projet s’intéresse aux initiatives prises pour les amener à l’usage d’Internet, afin de faire évoluer les actions/formations destinées à ces publics.

L’objectif du présent projet est de pouvoir développer une connaissance plus fine des publics « éloignés » des nouvelles technologies, de leurs pratiques et de leurs non pratiques, et ce dans une logique d’adaptation de l’action publique en matière d’appropriation sociales des TIC.

Le projet est découpé en deux sous-projets de recherche et un sous-projet appliquant les résultats de ceux-ci :

 la réalisation d’une enquête (sondage puis entretien en face-à-face auprès d’une sous-population panel d’une part, étude des pratiques dans les espaces publics brestois d’autre part) auprès de publics appartenant aux classes dites populaires (i.e. répondant à des critères socio-démographiques comme le niveau de revenu, le type d’habitat, etc.), portant à la fois sur les conditions de vie objectives des personnes (travail, sociabilités, loisirs, etc.) que sur la structuration de leurs éventuelles pratiques d’Internet. L’objectif est de proposer une typologie de leurs « pratiques numériques ».

 une étude ethnographique, sur trois quartiers socialement défavorisés, deux en région parisienne et un à Brest (quartier de Kerourien), à base d’entretiens semi-directifs auprès des habitants de ces quartiers.

 L’objectif est d’y évaluer les attentes des personnes n’utilisant pas Internet et les raisons qui poussent dans ces quartiers des individus à s’intéresser aux nouvelles technologies.

 Qui sont-ils ?

 Quels sont les freins rencontrés à l’utilisation des nouvelles technologies ?

 Barrières psychologiques, sociales, économiques, géographiques ?

Ce champ d’observation, inexploré, est néanmoins déterminant de l’évolution des politiques d’accès public en direction des publics éloignés et plus encore des usages à développer.

L’objectif global de ce sous projet sera de produire une description des caractéristiques de l’implantation réussi d’un projet d’utilisation publique d’Internet dans un quartier défavorisé.

le troisième sous-projet consistera à la mise en commun de ces travaux pour proposer des améliorations dans les politiques de formation, d’implication des populations éloignées d’Internet, d’abord dans le cadre de notre terrain d’étude (la ville de Brest), ensuite, à travers des comptes-rendus d’expérience dans les autres points d’accès publics de France.