Mutualiser les récits de nos pratiques, de l’importance de mettre en partage, contribution à la table ronde des Etats généraux du libre et des communs pédagogique du 3 novembre
Une contribution sur le théme de ma participation à la table ronde des Etats généraux du libre et des communs pédagogique du 3 novembres avec Sylvia Fredriksson [1], animée par Perrine de Coëtlogon [2]
– Le dérouléde la journée du 3 novembre
– Le pad de prise de notes de la table ronde
Dans une société en crise, beaucoup de transformation sont issues d’initiatives de personnes et de groupes qui s’emploient à inventer de nouvelles façons de faire, de produire, d’enseigner, de vivre ensemble. Mais les politiques publiques sont très largement descendantes. Et je plaide pour un changement de posture alliant "Faire avec", "Etre en attention" et "Donner à voir".
Un changement culturel qui demande un temps long puisqu’il s’agit d’’une transformation culturelle de chacun.e tout autant que des organisations.
Les acteurs du libre nous ont appris l’importance d’un code ouvert, accessible et modifiable.
Dans cette période de transitions il est important d’apprendre à donner à voir nos initiatives, à valoriser celles et ceux qui s’impliquent, à raconter des histoires, à expliciter le code source (d’autres diront les recettes libre, le code social ..) de nos réalisations.
Responsable de formation en école d’ingénieur, j’ai voulu montrer l’abondance d’initiatives pédagogiques de la part des EC . En allant rencontrer les enseignants en les invitant les accompagnant dans l’écriture : plus d’une cinquantaine ont ainsi été publiées dans un établissement de 150 enseignants. C’est de ce constats de l’abondance des innovations qu’est né "innovation pédagogique". Et puisque c’était le cas ici cela devait l’etre ailleurs et effectivement sans moyen autre que tu temps bénévole, Innovation pédagogique relaie aujourd’hui 2 à 3 initative pédagogique, réflexion chaque jour auprès de 2 500 abonné.es en mutualisant des publications d’une trentaine de sources.
C’est dans le domaine de la pédagogie dans le supérieur un peu ce que fait Transiscopequi donne à voir plus de 30 000 initiatives issues d’une trentaine de sources.
Cette mise en commun de nos comment faire nous l’avions aussi développée avec la collection des guides Creatif autour de la médiation numérique, elle se retrouve dans le projetRemix The commons, dans le réseau Tiers lieux open source, le réseau français des Fab lab, Tiers lieux Edu ou aujourd’hui dans Faire école ensemble.
Elle est une réponse alternative à la politique des appels à projet fermés ou les projets ne sont pas toujours publiés qui demandent énormément d’énergie et crée tant de laissés pour compte.
L’archétype étant l’appel à projet sur la fablab qui n’a retenu que 15 projets sur plus de 130, lauréats comme laissés de côté n’ont pas été documentés par le jury resté secret comme les motifs de sélection. Cela a introduit deux ans de zizanie entre fablab alors que le fond de la fabrication numérique est une coopération par le partage des codes de fabrication !
Ce sont aussi les concours du ministére de l’enseignement supérieur sur les innovations pédagogiques ou des dizaines de projets intéressants ne sont pas publiés et restent dans les tiroirs.
D’autres façons de faire sont possibles comme l’appel à envie de fairemis en place sur le numérique à Brest ou depuis 15 ans tous les projets sont retenus, et ce qui limite n’est pas le budget mais l’implication des personnes et des structures qui n’est pas extensible sans fin : chaque année 40 ou 50 projets sont proposés, retenus et publiés. Comme il n’y a pas de compétition le secret n’a pas de sens ou la mise en réseau des initiatives, les visites apprenantes du réseau de 150 communes Brudeden Bretagne.
Toutes ces initiatives qui donnet à voir ont en commun le choix d’un parage sincère par l’usage de licence libre tel Creative commons by sa alors qu’aujourd’hui la quasi totalité des universités interdisent par défaut la réutilisation de leurs contenus
Face à la crise du covid 19, dans la période de confinement nous avons créé avec Jean Marie Gilliot : Riposte Creative Pédagogique pour favoriser une mutualisation sur le comment enseigner dans cette période, ce qui outre 58 fiches initiatives, la centaine de fiches ressources a fait émerger le groupe "Hybridation en coopération ouverte" qui compte une centaine de participants organise une série de webinaires pour mettre en partage nos pratiques et les documenter pour faciliter la réutilisation.
Aujourd’hui tous les établissements d’enseignement supérieur sont confrontés à la nécessité de formation à distance, et mettre en commun nos comment faire peut favoriser un co-apprentissage qui renforce notre pouvoir agir et favorise une entraide en pair à pair.
Documenter, raconter, aller à la rencontre de pour donner à voir publiquement pourrait faire partie de l’éducation, c’est ce que mettent en oeuvre des centaines de profs à travers des projets comme i-voix, les webradios, les webtv...
Cela pourrait être un élément de toute formation initiale surtout pour les enseignants puisque comme pour la coopération il faut le pratiquer soi-même pour l’enseigner.
Cela pourrait être pratiqué en notes de cours partagées transmis d’une promotion à la suivante comme un commun qui s’enrichit d’années en années, enséminaires co-produits avec les étudiants pour ne citer que deux enseignats interviewés récemment.
Cela pourrait être intégré à tout mémoire de fin d’étude en faire un résumé public qui soit ensuite réutilisable par d’autre.
Et tant de possibles à inventer, jalons d’une transformation plus ouverte soucieuse d’accompagner les innovations sociales et de nouvelles prtaiques valorisant ce qui est mis en communs