Colloque Interroger la « société de l’information » Montréal 17, 18 mai 2006
Appel à communication
organisé par le Groupe de Travail « Sociologie de
la communication » de l’Association
Internationale des Sociologues de Langue
Française (AISLF), dans le cadre du 74e congrès
de l’ACFAS.
Université McGill, Montréal (Québec) Canada
Les 17 et 18 mai 2006
L’expression de « société de l’information » est
devenue courante dans un vaste ensemble de
discours scientifiques, politiques, économiques
et journalistiques au cours de ces dernières
années. Elle a même donné son titre à deux
rencontres organisées par l’Union internationale
des télécommunications (UIT) sous les auspices
des Nations-Unies, en 2003 à Genève et à Tunis en
2005. Si l’on en croit les promoteurs de ce
projet, la société de l’information
correspondrait à une phase de « révolution
numérique » dans le secteur des technologies de
l’information et de la communication (TIC) qui
entraînerait la libre circulation des
informations, des idées et des connaissances dans
le monde entier et dans tous les secteurs. Cette
analyse n’est pas vraiment nouvelle car,
notamment à partir des années 70, il a été
question d’une société qui serait de plus en plus
caractérisée par l’information, la communication,
le savoir, la connaissance ainsi que - et
peut-être surtout - par les dispositifs
techniques susceptibles de véhiculer ceux-ci.
Selon les moments, les termes mis en avant - «
village global », « société câblée », «
informatisation de la société » et donc « société
de l’information » - ont changé mais ont toujours
dépeint une société caractérisée par la
multiplication des échanges d’informations dans
un contexte de développement accéléré des
dispositifs techniques communicationnels. En la
matière, les années 90 sont apparues
particulièrement riches, notamment autour du
développement du réseau Internet.
Dans le cadre de ce colloque, nous nous fixons
pour objectif de nous interroger sur la
pertinence de cette expression de « société de
l’information ». Nous vous invitons en
conséquence à proposer des interventions qui
pourront, soit correspondre à des réflexions
d’ordre théorique, soit reposer sur des travaux
empiriques. Le seul impératif consistera à vous
interroger, à nous questionner sur la « société
de l’information ». Pour ce faire, nous
privilégierons les travaux qui mettront l’accent
sur les éventuelles mutations à l’¦uvre au cours
de ces dernières décennies dans les différentes
composantes de la société ou qui remettront en
cause de prétendues transformations. Les
propositions pourront porter sur la société
entendue d’un point de vue global ou sur un
aspect de la vie sociale en particulier : la
famille, du travail, de la politique, du
militantisme, des loisirs, de la santé, de la
culture, des relations nord-sud, etc. Les
contenus retenus devront adopter soit un point de
vue historique - par exemple reposant sur une
méthodologie longitudinale - soit être ancrés
dans le quotidien et sur le court terme, mais
auquel cas, il sera nécessaire de replacer
l’analyse dans une perspective à plus long terme.
En résumé, l’essentiel est que votre proposition
puisse participer explicitement au débat sur la
pertinence ou non de parler de société de
l’information.
Les thématiques étudiées :
– le rôle des technologies et notamment des TIC dans nos sociétés,
– les liens entre les déploiements des TIC et de
la surveillance, moyen de régulation de nos
sociétés,
– la place de la connaissance dans l’évolution,
voire la redéfinition des métiers,
– la place des réseaux de communication dans l’organisation des
entreprises,
– l’importance d’internet dans le militantisme,
– le rôle des dispositifs techniques de
communication dans la production et la
distribution de produits culturels,
– la place des TIC dans l’évolution des relations entre hommes et
femmes,
– l’importance des dispositifs techniques de
communication dans les secteurs de la santé et de
l’éducation, etc.