Partage sincère, "tragédie du LSD", fonctionnement en archipel : dialogue autour de la coopération ouverte avec Laurent Marseault

, par  Laurent Marseault, Michel Briand , popularité : 40%

Au fil de nos nos implications et accompagnements de projets autour des transitions les questions de coopération ouverte, des silos culturels et du fonctionnement en archipel reviennent fréquemment. Le but de cet article est de les expliciter et d’éclairer leur interaction dans un monde confronté à l’urgence des crises sanitaires, climatiques et à la montée des inégalités.

Et d’abord quelques mots pour se présenter :

Laurent Marseault : Animateur nature durant une vingtaine d’année, passionné de pédagogie, des relations homme / nature et des insectes, j’accompagne et forme autour des postures, méthodes et outils qui permettent aux collectifs de grandir en coopération. Je suis un des co-créateurs de l’association Outils-Réseaux, de la formation animacoop mais aussi de YesWiki. Je suis accessoirement pompier volontaire, élu et papa.


Michel Briand : Après une activité d’élu local à Brest et professionnelle(responsable de formation d’ingénieur à l’IMT Atlantique) ancrée dans une démarche contributive, et la participation au Conseil National du Numérique [1] je suis en retraite professionnelle et d’élu. Je m’implique dans des projets coopératifs au croisement des innovations pédagogiques, des innovations sociales, des transitions et des communs.


voir une liste de quelques projets auxquels nous participons en fin d’article.

Pourquoi parler de coopération ouverte ?

MB : La coopération et les pratiques collaboratives sont d’actualité dans un monde en crise (avec son pendant "force obscure" des replis identitaires, de l’autoritarisme et du déni de la catastrophe climatique et environnementales...). Mais pourquoi ce besoin de distinguer la "coopération ouverte" ? où se situe la différence ?

LM : L’idée de coopération se retrouve un peu partout, on a même des super méthodes et logiciels qui permettent de faire de la coopération au sein des équipes. Mais notre humanité est actuellement confrontée quelques petits problèmes qui nous obligent à une autre urgence pour que les problèmes des uns, les réussites des autres puissent être beaucoup plus partagés, échangés. Si quelqu’un produit des contenus, des réalisations intelligentes, il est urgentissime que ces expérimentations, ces questions puissent être visibles, accessibles par d’autres personnes que celles du petit groupe avec qui il a coopéré.

Parler de coopération ouverte c’est arrêter d’enkyster les groupes de réflexion, c’est arrêter, sans en avoir toujours conscience, de se mettre en concurrence avec la collectivité d’à côté, l’association d’à côté. Par rapport aux enjeux que certains qualifient "d’objectifs suprêmes", comment arriver à dépasser les logiques de structure, les logiques d’entre soi pour que ce qui est fait par l’un puisse servir à l’autre.

Les coopérations ouvertes thème du 8éme Forum des usages coopératifs à Brest du 3 au 6 juillet 2018.

MB : La coopération ouverte est un profond changement de culture dans une société où le travail est organisé de manière cloisonnée et hiérarchique. Apprendre à donner à voir, copier, réutiliser, partager demande du temps parce que ce n’est pas dans nos habitudes. Aujourd’hui l’innovation ouverte progresse dans les entreprises où elle stimule la créativité, dans les services où elle favorise l’implication des personnes, dans le tiers secteur où elle est facteur d’innovation sociale, dans "Territoires en réseaux : d’internet aux innovations sociales ouvertes’. [2]

conf : Cooperation ouverte, un changement de posture par Julie Boiveau à QPES 2019,( cc by sa nc)

LM : Pour donner un exemple, lors d’une réunion à laquelle j’assistais entre un grand réseau Sesamath, un réseau de prof de math qui co-produisent des contenus et un autre réseau qui s’appelle les rallyes mathématiques au Québec où l’on s’apercevait que les contenus de l’un pouvaient s’amplifier avec les contenus de l’autre et réciproquement. Et pour des raisons d’imperméabilité entre les deux structures, les contenus ne pouvaient pas se bonifier. Il y a eu tout un travail de discussion pour dépasser des peurs, qui sont courantes en amont de la coopération ouverte et qu’il serait d’ailleurs intéressant à analyser. Une fois cela résolu, on a pu se débrouiller pour que, pour résoudre les questions apprenantes développées au sein d’un rallye mathématique, les élèves puissent utiliser les notions fort bien développées dans les cours de Sesamath. Et d’un autre côté cela a permis que les contenus parfois un peu théoriques de Sesamath soient nourris par les questions apprenantes des rallyes mathématiques.

Dans le monde la transition, on a énormément de structures qui inventent, qui expérimentent sur les territoires. Le fantasme c’était de fabriquer une carte qui référencerait toutes ces initiatives. Et plutôt que d’alimenter la concurrence entre structures qui voulaient être cette carte centralisée des initiatives en transition, c’est une approche collaborative agrégeant une trentaine se sources qui a émergé. Transiscope a convaincu toutes ces structures à partager leur données en permettant à d’autres de les réutiliser. Et ainsi Transiscope cartographie plus de 30 000 initiatives en France avec de nombreuses nouvelles sources de données qui s’y agrègent au fil du temps.

MB : Et c’est dans un contexte de monde en crise que la coopération ouverte prend tout son sens comme nous l’exprimions dans Coopération ouverte pour un monde vivable et désirable, lors des rencontres co-construire à Tournai le 30 aout 2019.

Face à l’urgence climatique nous proposons aux un-es et aux autres de faire un pas vers une coopération ouverte et un partage sincère.

  • L’urgence ne nous permet plus d’attendre, il n’est pas possible de réinventer chacun dans son coin. Le partage sincère c’est permettre aux autres de réutiliser ses contenus de formation, ses techniques d’animation, ses retours d’expérience et ne pas les garder pour soi ou son groupe.
  • Agir ensemble demande une confiance, une ouverture à l’autre qui reconnaît, en humilité les compétences, les savoir faire de chacun.e.
  • Le vivre ensemble des futurs désirables demande un changement de posture où nous enrichissons de la diversité de nos pratiques de nos histoires, nous démultiplions nos forces en transition.

Une vidéo de Laurent Marseault pour le parcours Numérique Ethique de l’université des Colibris et le texte associé, le texte publié dans Innovation Pédagogique le 19 ocrobre 2020.

Dépasser le fonctionnement en silo, la "tragédie du LSD, Libre, Solidaire et Durable"

MB : Dans cette urgence de la transition il y a aussi besoin de faire en sorte que des personnes issues de monde différents travaillent ensemble , ce que nous avons appelé la "Tragédie du LSD, Libre, Solidaire et Durable"

LM : C’est une appellation imaginée lors d’une discussion autour de la coopération en réseau avec Jean Michel Cornu [3] sur les bancs d’une crêperie à Brest en 2012. En partageant nos expériences d’accompagnement de structures dans différents domaines, on s’apercevait que toutes ces structures avaient des finalités semblables, des envies d’un monde meilleur, de changements de posture, de pratiques plus coopératives. Mais ces structures s’ignoraient les unes, les autres. En prenant plaisir à inventer des mots, on a parlé de "tragédie du LSD". La tragédie du Libre Solidaire et Durable c’est le constat que le silo des Libristes, celui des Solidaristes et celui des Durabilistes ont tendance à travailler les uns à côté des autres, parce que chacun a son histoire, son vocabulaire, sa culture. Et en côtoyant une diversité de structures on voyait que le problème d’un silo était résolu dans le silo d’à côté. Si on arrivait à établir un peu plus de lien, de porosité entre ces silos, il serait possible que cela permette à la fois à ces silos d’avancer mais surtout de passer à l’échelle au delà de leur propre cercle. Les sujets auxquels nous sommes confrontés, sont trop vaste pour que nous les traitions seuls.

On s’est arrêté sur tragédie du LSD avec ces 3 mondes là parce que cela sonne bien, mais on pourrait aussi ajouter le monde de la culture, de l’économie sociale, d’entreprises qui s’impliquent dans la transition, de certaines formes d’organisations territoriales qui fonctionnent un peu différemment (conseil de développement participatifs, réseau tels Bruded en Bretagne, le RTES pour l’économie sociale et solidaire)...

Quelles sont les richesses mais aussi les handicaps de ces différents silos, en étant un peu caricatural, dans l’intention d’enclencher des débats et surtout pas de choquer qui que ce soit.

Si l’on prend le monde des "libristes", leur grande richesse c’est que des humains sont capables de travailler à distance pour faire du Wikipedia, de l’Open Street Map, ou de développer du code Linux avec des milliers de personnes tout autour de la planète sans jamais se rencontrer. C’est quand même une sacré prouesse. Leur difficulté est un manque de pédagogie en étant un peu entre soi, en parlant entre spécialistes. Un autre élément fabuleux des libristes c’est que dès son démarrage le projet est blindé comme étant un commun avec des licences juridiques qui permettent de protéger les codes sources comme étant des communs.

Si on passe au silo d’à côté, les "solidaristes", leur dimension fabuleuse c’est l’histoire de la pensée politique, des mots en expliquant par exemple les différences entre libertaires et anarchistes et en les situant dans l’histoire et leur conséquence aujourd’hui. Mais dans leur fonctionnement on a souvent des réunions un peu tristounettes qui n’ont pas changé depuis des décennies. Mais ils sont sur des sujets hyper impliquant avec des capacités de mobilisation extrêmement intéressantes.

Si on passe du côté des "durabilistes", il y a un côté un peu rigolo, dans la dimension pédagogiques avec des techniques assez sympathiques de communication et d’animation. Avec des contenus scientifiques qui sont parfois un peu fragiles alors que paradoxalement ils s’appuient sur des données scientifiques qui sont parfois un peu obsolètes. Chez eux la notion des communs est souvent un impensé.

Si l’on fait ce petit pas de recul en repérant ce qui est bien dans nos différents silos mais aussi en se moquant de nous pour voir les points sur lesquels on n’est pas bon on s’aperçoit
 que la pédagogie des durabilistes pourrait tout à fait servir aux solidaristes mais aussi aux libristes,
 que l’idée de travailler sur des communs et de savoir les protéger juridiquement pourrait servir aux solidaristes et aux durabilistes,
 qu’il ne suffit pas que ce soit libre pour que ce soit bon et rajouter l’histoire des idées peut donner plus de sens...
C’est en travaillant sur nos forces à partager mais aussi et surtout sur nos faiblesses à travailler que les liens entre ces silos deviennent évidents et hyper efficients.

Pour donner un exemple : la rencontre entre Framasoft et les Colibris lors du Forum des usages coopératifs 2018 à Brest. Les colibris agrègent des dizaines de milliers de personnes qui veulent travailler ensemble mais qui n’étaient pas bon du tout en terme d’outils collaboratifs. Est-ce que vous pourriez nous aider à utiliser les outils de Framasoft que l’on puisse en retour aider à les améliorer ? Framasoft était honoré de cette sollicitation et en réciproque, les Colibris avec la quantité de projets et de personnes qui en avaient besoin ont permis des retours d’usage très intéressants et permis d’ajouter aussi un peu d’esthétique et de pédagogie tel le parcours outils libres réalisé par les Colibris qui sont des contenus de formation utiles aussi à Framasoft. Cette porosité, cette perméabilité entre Framasoft et les Colibris est un exemple de passerelle entre le monde des libristes et celui des durabilistes.

MB : Dans le même esprit on pourrait parler de passerelle avec la dimension créativité des artistes, la dimension service public des collectivités locales qui pourraient enrichir d’autres silos.

Le fonctionnement en archipel

LM : Ce qui est important au delà de la liste "LSD" donnée en exemple c’est à la fois de repérer ce sur quoi on est bon et de se laisser transformer. On s’approche de la notion d’archipel : repérer ce sur quoi nous sommes bon, c’est travailler sur notre identité racine : qu’est ce qui fait que l’on n’est pas l’autre, quelle est ma singularité ? Qu’est ce que je sais faire et aussi qu’est ce que je ne sais pas faire ? A partir du moment où, en conscience, on arrive à repérer nos forces et nos faiblesses, cela permet de travailler sur une seconde notion qui est la notion d’identité relation : ce qui va me permettre de me chaîner à l’autre. Comment va-t-on pouvoir établir de la relation ou de l’échange avec le silo d’à côté. Et il n’y a identité relation que s’il y a transformation de part et d’autre d’autre de la relation. L’idée, ce n’est pas de dire moi j’ai raison, et mon projet doit se diffuser à un niveau intergalactique et quand tout le monde fera comme moi le monde sera sauvé, mais plutôt de gagner en humilité de structure en disant cela on sait faire, cela on ne sait pas faire et de travailler en liens, des liens qui remettent de la vie dans les différents petits îlots que sont nos projets, que sont nos structures.

MB : En quoi cette notion d’archipel apporte quelque chose aux besoins de transition ?

La notion d’archipel est un apport un peu poétique d’une idée travaillée par Édouard Glissant, poéte et philosophe proche d’aimé Césaire et qui a beaucoup parlé des notions d’archipelisation en contre-pied de la centralisation, produit historique de l’état français.

La notion d’archipel remet en cause l’idée de la centralité. Et pour les acteurs de la transition, peut-être qu’une idée forte est d’arrêter de dire qu’il y a une de nos structures qui va prendre le "lead" sur toutes les autres. Comment pour faire la transition ? Pensons -nous comme différentes petites îles et réfléchissons à comment nous allons nous mettre en lien pour faire projet commun sans chercher à ce qu’une île devienne plus grosse que les autres et prenne le commandement sur la totalité des autres.

Donc déjà deux notions :
 Pas de centralité et être plutôt dans une distribution des savoirs et des pouvoirs
 Des identités racine travaillées et visibles et des identités relations fécondes de transformations.

Ce qui va être intéressant c’est certes que l’on travaille sur nos identités, sur la coopération au sein de notre structure mais aussi d’identifier les flux d’informations entre les différentes îles. Bien souvent, les structures, je ne sais s’il s’agit d’une question d’égo de structure, ont tendance à imaginer que ce qu’elles font est central pour leur problématique. A partir du moment où je me vois comme une petite île dans un projet qui me transcende, on va se mettre à travailler sur les flux d’information entre les îles et cela va obliger les structures à repenser leur porosité. C’est une notion qui est très féconde dans l’idée d’archipel : comment se débrouiller et réfléchir aux conditions qui vont faire que les données, les contenus puissent circuler d’une île à l’autre et ainsi fabriquer des idées, des concepts qui vont complètement nous dépasser.

carte illustrant l’archipel des lowtech en france publié par le lowtechlab un site sous licence CC by par défaut

Pour que cette coopération ouverte, cette porosité entre les îles soit possible il y a 3 grandes conditions :

 Le premier est la porosité politique, comment va-t-on afficher ce que l’on est ? décrire ce que l’on est mais surtout le rendre visible aux autres. Certains parlent de code social [4] Voyant le code social de l’île d’à coté j’aurais plus ou moins envie de travailler avec elle ou travailler sur tel point et pas sur tel autre plutôt que d’avoir un jugement à priori. Cela concerne aussi les postures, la volonté de partage sincère.

 Le second élément concerne les conditions juridiques de l’archipelisation. Comment, si on parle de partage sincère, les contenus que j’ai fabriqué vont pouvoir sortir de ma structure ? comment est ce que je vais spécifier que d’autres vont pouvoir réutiliser mes contenus ? Est ce que ces contenus ont les bonnes licences juridiques qui permettent d’emblée que les personnes qui les voient sachent qu’ils peuvent les modifier, les réutiliser dans leurs projets, que les usages commerciaux sont possibles ou pas ? Sans alignement sur des licences comme les Creative Commons by Sa et GNU GPL et autres licences qui permettent un partage sincère, nous ne pourrons pas connecter nos contenus pour en faire du meilleur. Cela se chaîne avec la notion de compostabilité de nos contenus

 Et troisième élément enfin et seulement enfin, des conditions numériques qui permettent à nos interfaces, et autres plateformes de retrouver leurs porosités : comment va-t-on se débrouiller pour que les technostructures que l’on va mettre en place au sein de nos îles puissent diffuser de l’information, vont pouvoir recevoir de l’information ou envoyer de l’information d’autres îles. On parle de flux entrants et sortants, de flux rss, xml, json qui permettent de faire des Transiscopes et autres nouveaux niveaux de communs. Cela va obliger les structures à réfléchir non plus sur elles, mais sur quelles sont les conditions pour que l’on puisse se connecter avec l’îlot d’à côté et faire des veines et des artères de communication entre îlots qui vont faire transition.

l’exemple de framasoft :

L’association Framasoft a fait le choix d’une démarche en archipel au croisement de la mise en place des Chatons [5], d’une rencontre avec l’association québecoise FACiL, d’échange avec les Colibris au « Forum des Usages Coopératifs » de Brest, en 2018, et des lectures d’Édouard Glissant (1928-2011).

« J’appelle créolisation la rencontre, l’interférence, le choc, les harmonies et les dysharmonies entre les cultures. » Par ces mots, Édouard Glissant fait de la « créolisation » une décontinentalisation, qu’il nomme archipélisation, et qu’il corrèle à ce qu’il appelle le « tout-monde ». Le monde entier, pour lui, se créolise et s’archipélise.

Cette notion, si elle est associée à celle des outils conviviaux d’Ivan Illich ou la figure du rhizome, héritée de Deleuze et Gattari, déjoue l’opposition entre centre et périphérie. Il s’agit donc de passer d’une vision continentale, où on essaye de faire continent tous ensemble, à une « archipélisation » d’îlots de résistance émergents.

dans Archipélisation : comment Framasoft conçoit les relations qu’elle tisse, sur le blog de Framasoft

MB Ces trois élements condition d’une coopération ouverte pour les archipels sont tout aussi pertinents pour des associations, collectifs, établissements, entrepreneurs intéressés par un fonctionnement en réseau ouvert.
Et en particulier toutes celle et ceux qui se sentent concerné.es. par l’urgence des transitions !

Un chemin autour de multiples expériences irréversibles de coopérations fait de belles rencontres et d’apprentissages qui se renouvellent.

Aller plus loin :

Quelques liens sur explorer des facettes de la coopération ouverte :

- Animacoop formation à l’animation de projets coopératifs ]] et aussi Interpole, l’espace ressource de la CIA (Collectif Inter Animacoop).

 Archipélisation : comment Framasoft conçoit les relations qu’elle tisse, sur le blog de Framasoft, 10 décembre 2019.

 [Agora des archipels>https://agoradesarchipels.xyz/?PagePrincipale], un espace de rencontres et de partage entre acteurs de la transition qui se retrouvent dans un fonctionnement u, qu’ils soient des individus, des collectifs en archipel.

 Autour des compétences qui favorisent la coopération L’état d’esprit collaboratif, « faire avec » et « avoir le souci des communs » : trois pivots pour coopérer par Elzbieta Sanojca dans Innovation Pédagogique, 11 mars 2018.

 Ce que nous apprenons des Riposte Créative, une démarche d’écriture collaborative réutilisable, par Michel Briand et Laurent Marseault, 21 juin 2020.

 La compostabilité : pour un écosystème de projets vivaces par Romain Lalande et Laurent Marseault sur Vecam, 4 mars 2018.

 La coopération, un changement de posture : vers une société de la coopération ouverte, diapos commentées et audio de la conférence de Michel Briand au colloque QPES 2019, dans Innovation Pédagogique, juin 2019.

 Créer et animer une "Riposte Creative, formation action autour de la coopération ouverte proposée au CNFPT par Michel Briand et Laurent Marseault et mise en oeuvre pour le département de la Gironde avec Julie Chabaud (février, mars 2021).

 E-book Cooptic un manuel à l’usage des animateurs de réseau et les contenus bonifiés par Gatien Bataille dans sa formation cooptic

 La gare d’aiguillage aussi appelée "gare centrale" dans les formations Animacoop espace de partage d’information qui rend visible tous les éléments utiles aux membres d’un collectif pour y agir en collaboration, un exemple de circulation ds flux sur Riposte Creative Bretagne.

 Histoires de coopération, une trentaine d’interview d’acteurs de la coopération ouverte sur le blog Coopérations, mars 2019.

 Partage sincère, "tragédie du LSD", fonctionnement en archipel : dialogue autour de la coopération ouverte avec Laurent Marseault, 12 mars 2021.

 Le rôle du techno-pédagogue dans un « Riposte créative » espace en coopération ouverte, entretien avec Laurent Maseault et Florent Merlet, 15 avril 2021.


Quelques projets auxquels nous participons autour de la coopération ouverte

 Bretagne Creative

"L’innovation sociale ouverte, c’est donc donner à voir son projet/son idée, échanger avec les autres pour croiser et enrichir les savoirs-faire et compétences. Sources d’efficience et créatrices de lien social sur les territoires, les démarches collaboratives sont une manière de pérenniser et de multiplier ces initiatives tout en favorisant le bien commun."

 Riposte Creative Territoriale

L’objectif ? Co-construire, avec les collectivités territoriales, les réponses formatives innovantes pour faire face à ces défis complètement inédits, en mobilisant l’intelligence collective. Comment développer des modes d’apprentissage dans l’urgence, pour des solutions créatrices de valeur sociale pour le service public territorial et la démocratie locale ?
Notre intention fait écho à l’alerte de Bruno Latour : « Si on ne profite pas de cette situation incroyable pour changer, ce serait gâcher une crise. »

 Riposte Creative Bretagne

« Une marmite ne commence pas à bouillir par le couvercle, mais toujours par le fond ! » Proverbe de Haute-Bretagne un espace collabortaif ouvert pour

  • donner à voir et mutualiser les initiatives en complémentarité des services et groupes mis en place
    -* exprimer des besoins prenant en compte les personnes en précarité, en situation de fragilité et éloignées des services proposés
  • favoriser l’attention, le soin, et une convivialité, et ainsi contribuer au bien vivre ensemble
  • favoriser des transformations créatives solidaires et en transition pour l’après

 Faire ecole ensemble
association - collégiale et à durée de vie limitée - qui facilite le soutien citoyen de la communauté éducative durant l’épidémie de COVID-19. Ses actions s’organisent par programmes et se destinent à être supportés par des coalitions d’organisations pérennes.

 Outils libres

Internet avait été conçu comme un réseau décentralisé, qui donne du pouvoir et de la liberté aux citoyens. Sortir nos informations des gros silos de données pour revenir à des petites structures ouvertes et inter-connectées, c’est possible avec un peu de savoir faire technique et de la bonne volonté. Dans le cadre du mouvement plus global des logiciels libres, et par sa rencontre et collaboration avec l’association Framasoft, Colibris a rejoint le Collectif d’Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts, Neutres et Solidaires (CHATONS) et met à disposition gratuitement des solutions libres et respectueuses de la vie privée.

 Transiscope

Aujourd’hui, de nombreux d’acteurs de la transition et des alternatives ont entamé un travail de recensement et de cartographie de leurs organisations, actions et écosystèmes.

Dans la majorité des cas, néanmoins, ces informations sont éparpillées sur les sites de chacune de ces organisations et les données ne peuvent pas communiquer entre elles en raison de choix techniques différents : aucune visualisation agrégée n’était jusqu’à présent possible.

Pour permettre de relier ces alternatives, une dizaine de collectifs travaillent depuis deux ans pour développer des outils libres permettant de connecter les différentes bases de données existantes et de les visualiser au même endroit : TRANSISCOPE

 Collectif Yeswiki

L’outil libre facilitant la coopération ouverte.
YesWiki est un logiciel libre né du croisement des discussions et savoir-faire de développeurs et animateurs de projets coopératifs.

A l’image d’une page blanche, ses usages sont quasiment illimités : ils dépendront de votre créativité !

YesWiki est aujourd’hui maintenu et amélioré par une communauté de professionnels issus d’horizons différents qui prend du plaisir à partager ses rêves, ses créations et ses développements.